On parlait de solitude, maintenant on parle de cuites avec les grands-parents... J'aime ! 

Mais est-ce que vous montrez que vous vous sentez seules ou pas? Je veux dire au collège/ lycée ou devant vos parents?

Ou bien vous avez peur d'être rejetées si vous parlez de ça?

Fairejoli58 a écrit :

Personnellement, hors de question d'en parler à ma famille, j'aurais l'impression d'être faible. Avant j'avais des amis à qui en parler, hors maintenant nope. Mais j'ai la chance d'avoir ici de magnifiques petites personnes très empathiques.

Permettez-moi d'être vulgaire sur ce coup-là:
CA C'EST DES COUILLES.

C'est bien connu, tous les gens qui ne parlent jamais de leurs problèmes ou trucs pas géniaux sont des modèles de force mentale .

Extirpe-toi de ta fierté et de ton orgueil et vas pleurer sur l'épaule de mamounète (ou papounet; ou soeurette; ou brother; ou mamy gâteau; peu importe).
Parce que oui ma chère, ne pas vouloir parler de soi de peur d'être "faible", c'est avoir un sacré petit égo, et je sais de quoi je parle

Comme me dit souvent une de mes profs: "humility Darling".

claradesetoiles a écrit :

"on" réagit ? Non. Juste Luna pour le moment.
Je dis pas la moitié du quart du millième des trucs qui me font mal, y'a des trucs que j'ai jamais dit à personne et d'autres que j'ai attendu plus de 20 ans pour dégoiser.
Je comprends parfaitement ce que veut dire Jolie, plus même je vais le développer: des fois pour tenir le coup, le seul moyen c'est de fermer sa mouille.
Parce que voir dans les yeux des gens la tristesse, la pitié, ça fait encore plus mal.
Parce que répondre aux manifestations d'affections ou de compassion alors que t'as juste envie de crever ça fait encore plus mal.

Alors pour rester forte (et donc pas seulement pour ne pas se sentir faible, aucun orgueil là-dedans) tu serres les dents et tu la fermes.

Ca vaut pas pour tout et pas pour tout le monde, chacun gère comme il veut, comme il peut....

Pour le coup, je comprends parfaitement. Moi non plus je ne parle que très peu de moi, et quand je commence à l'ouvrir, ça m'angoisse. J'ai surtout peur de l'autre, d'avoir raconter "ça" et que un certain regard change (pitié, tristesse comme tu dis).. Enfin, tout concorde, ça m'a fait du bien de te lire ^^ Et aussi, le pire, c'est que malgré tout ça, je ressens le besoins d'en parler de "ça".. C'est un pxtain de cercle vicieux (très bête ^^)

Moi je connais une fille, elle est dans ma classe et est arrivée l'année dernière, elle est presque tout le temps seule. En même temps, tous les 4ème (je suis en 4ème) se moquent d'elle parce qu'elle ne leur ressemble pas au niveau vestimentaire et tout ça... Je trouve ça stupide parce que c'est pas parce qu'elle n'est pas comme eux qu'elle est bête ou inintéressante, au contraire même! Ça doit être pour ça qu'elle est si souvent seule, mais ça me fait mal au coeur quand elle est au milieu de la cour, elle a l'air perdue et franchement c'est triste. Heureusement, elle a quelques amies dans le collège...
Moi je pense qu'il faut accepter les autres avec leurs différences et puis à quoi ressemblerait un monde sans différences... Vous vous imaginez, on serait tous des copies conformes, non franchement aucun intérêt!
Tout simplement pour dire que c'est dommage que la plupart des personnes s'arrêtent sur le physique, car il n'y a pas que ça qui compte!

Si ça m'arrive de lui parler, mais c'est pas le genre de fille qui va entamer une discussion et tout ça... Elle dit deux trois mots mais pas plus!

Fairejoli58 a écrit :

Super, encore une fille comme moi.

Je crois qu'il y en a partout des filles comme ça... C'est dommage d'ailleurs!

Fairejoli58 a écrit :

Non mais je savais qu'on allait réagir comme ça sur cette phrase, mais osef jl'ai mise parce que je le pense.
Oui, moi j'aurais l'impression d'être faible, et je sais pertinnement que ma mère me dira que je le suis, donc hors de question, si j'avais eu une famille plus à l'écoute peut-être que j'aurais été différente mais là non, c'tout.

Est-ce que j'ai jugé qui que ce soit ? Non, juste que moi j'aurais l'impression d'être faible.

Est-ce que j'ai insinué que tu jugeais qui que ce soit? Non.

Je comprends parfaitement où vous voulez en venir, tout simplement parce que j'étais une adepte du "ferme ta mouille", et encore maintenant d'ailleurs; et si j'fais la leçon là-dessus c'est que ça m'aide moi aussi, quelque part, à me rendre compte de ça; "faites ce que je dis pas ce que je fais" en gros.

Simplement pour moi ça c'est pas être fort. Etre fort c'est affronter le problème, ne pas le tasser mais l'exposer au grand jour et oser dire qu'on a mal.
Et non, je dis pas que c'est facile, que ça fait de nous quelqu'un de nul. Mais voilà, pour moi la force, c'est pas tout garder en soi.

Quant à l'orgueil là-dedans, y en a quand tu fais ça pour "pas passer pour un faible" (comme le précisait Perle). Mais sinon, effectivement, je pense pas que ce soit question de fierté.

Vous venez de me faire me rendre compte que je suis toujours une adepte du "souffrons en silence". Chouette.

Enfin, je le suis pour des trucs qui, bin oui, me font trop mal. Qui sont trop sensibles.
Donc au final on pourrait croire que je me confie facilement, ce qui est plutôt vrai mais que pour les trucs qui me paraissent pas énormes.
Genre j'ai une jauge. Et à une certaine limite, je me ferme comme une tombe (par écrit ça a du mal à passer, je vous l'accorde ).

Dernière modification par Lunavha (Le 15-03-2015 à 16h52)

Ça peut être difficile de se confier, surtout quand on a pas une personne spéciale pour. Sauf que je vois ça comme de l'eau qui bout dans une casserole. Si on laisse toujours le couvercle fermé et on garde tout à l'intérieur, ben un jour ça va déborder. C'est mieux de l'ouvrir parfois et laisser la vapeur s'échapper. Meilleur pour le bien-être.

Wow la métaphore, je suis motivée aujourd'hui.

Moi non, j'ai même pas encore déjeuné.
Je parle d'eau qui bout et de casserole et ça te donne envie de pâtes...toi t'es la fille qui pense toujours à la bouffe.

Moi les filles solitaires vers lesquelles je suis allée, je m'entendais bien avec, je les aidé à reprendre confiance en elles en les conseillant et en leur rappelant quelles ne sont pas des sous-êtres et quelles ont droit au bonheur etc.

Résultat des choses, dès quelles reprenaient confiance en elles, elles me lâchaient pour devenir ami-ami avec leurs bourreaux parce qu'ils sont "tellement plus cool".

Mais en faite ça m'énerve même pas, quand je vois comment elles ont fini, je me dis que le proverbe "la roue tourne" c'est pas du fake.