Dernièrement (en mars) j'ai lu : - Ce que j'appelle oubli de Laurent Mauvignier.
Un roman « librement inspirée d’un fait divers, survenu à Lyon, en décembre 2009 », qui relate l’histoire d’un jeune homme qui se fait arrêter et battre à mort par des vigiles après avoir bu une canette de bière sans la payer. Le narrateur est anonyme et s’adresse au frère du défunt ; il s’agit d’un homme, ayant connu la victime (il sait qu’il est sans domicile fixe) mais qui ignore les véritables circonstances de sa mort. Ce roman a la particularité de ne comporter aucune phrase du point de vue graphique, c’est-à-dire d’une unité typographique (et sémantique) qui commence par une majuscule et s’achevant par une ponctuation forte tel que le point.
- L'Education sentimentale, de Gustave Flaubert.
Un roman controversée, mal accueilli par la critique de son temps, mal lu par rapport à Madame Bovary. C'est un roman historique, à l'époque de la révolution de 48. C'est "l'histoire d'un jeune homme" nommée Frédérique Moreau, l'histoire de ses amours (Mme. Arnoux, Rosanette, Mme. Dambreuse, ect.), ses amitiés, mais surtout de ses échecs... ! Zola dit : "Gustave Flaubert a voulu y peindre ce qu’il a eu sous les yeux, dans les années dont il parle, le continuel avortement humain, le recommencement sans fin de la bêtise. [...] Tous ses personnages s’agitent dans le vide [...] C’est un temple de marbre magnifique élevé à l’impuissance. »
Je me suis laissée transporter par la plume de Flaubert, ses prodigieuses phrases paragraphes qui concentrent une merveilleuse densité, ses zeugma, et son ironie. Le roman compte cinq-cent cinquante-et-une page, je m'y suis parfois ennuyée (notamment avec les dialogues politiques), mais finalement je n'avais pas envie de terminer le livre. J'étais très émue en l'achevant...
Dernière modification par Kimberleydu93 (Le 19-03-2022 à 10h33)