Bonjour les bimbos,
Je viens ici pour une histoire assez compliquée, et après avoir eu beaucoup d'avis de ma famille et de mes amis (qui ne m'ont menée à rien), j'aimerai beaucoup avoir l'avis de personnes extérieures, qui ne sont influencées par rien ni personne.
Merci beaucoup d'avance si vous avez le courage de lire cette histoire bien compliquée.
Tout commence en été 2013.
Je suis en vacances d'été avec mes parents, dans un centre, et comme vous pouvez le devinez je rencontre un garçon. Enfin pas un garçon, LE garçon, vous savez, celui qu'on cherche depuis toujours, celui qui nous correspond au mieux, celui auprès de qui on doit être pour se sentir pleinement vivante. Bref, Y, un garçon génial, mon double masculin, on passe beaucoup de temps ensemble, et après seulement une semaine il part et rentre chez lui.
Après ces vacances, je parle énormément avec Y, par textos, par Skype, par vidéo-conférences qui durent toute la nuit... On finit par mettre une étiquette sur notre relation et dire que nous sortons ensemble.
C'est bien beau tout ça, me direz-vous, mais où est le problème ?
Le problème, mes amis, se trouve tout simplement dans ce petit mot : la distance. La putain de distance. On habite chacun à l'autre bout de la France, il se trouve à environ 730 km de chez moi. Pourtant, pendant plusieurs semaines, ce nombre n'a aucune importance. On parle, de tout, de rien, pendant un mois, on apprend à se connaître, on s'apprend la vie, il me fait devenir femme, celle que je suis aujourd'hui, on a une relation vraiment fusionnelle.
Puis arrive la rentrée.
On se parle toujours, mais on a moins de temps. Je commence à souffrir de cette distance, et lui en fait part. J'en peux plus de voir tous ces couples autour de moi, et de ne pas pouvoir être auprès de l'homme que j'aime. Du coup, ça le refroidit, pendant presque une semaine il commence à ne plus trop me parler, puis finit par me dire qu'il est temps qu'on se sépare. D'un coup, comme ça, il décide que c'est fini. A part pleurnicher, je n'ai pas fait grand chose pour le retenir.
Après cela, j'ai eu le cafard pendant des mois. Je suis passée par une grosse phase de déprime, j'ai eu une énorme poussée d'acné (mais quand je dis énorme, c'est vraiment énorme, des furoncles plein la gueule XD), je pleurais tous les soirs, je composais des musiques pour lui, j'écrivais pour lui... bref, je vivais carrément dans un monde parallèle. Ce n'est qu'au bout de 8 mois que j'ai réussi à retrouver le gout de la vie, que j'ai réussi à le sortir de ma tête grâce à une amie qui m'avait soutenue tout ce temps.
Sauf que... C'est à ce moment là que Y s'est re-pointé pour me demander des nouvelles, savoir si j'avais quelqu'un dans ma vie etc... Il m'a finalement avoué qu'il m'avait quittée pour ne plus que je souffre mais que lui en avait énormément souffert dans son coin, qu'il avait perdu toute motivation et que finalement il ne souhaitait pas que je l'oublie, et que je sois heureuse sans lui.
Du coup, on se re-parlait de temps en temps, on faisait même des Skype mais au final c'est lui qui décidait de quand on parlait, et quand on ne parlait pas. Je me sentais comme manipulée, comme s'il jouait avec mes sentiments, qui revenaient malgré moi et qui me faisaient de nouveau souffrir.
L'été suivant, 2014 donc, je suis allée chez une amie qui passait des vacances chez son père... qui s'avérait vivre exactement dans le même village que Y. J'avais fait des pieds et des mains pour y arriver, pour pouvoir le revoir, et j'y suis arrivée. De toute la semaine où j'y étais, je ne l'ai vu que 3 fois. Et il était encore plus inaccessible que quand je me trouvais à 730km de lui. Il était assez froid avec moi, et même si on rigolait bien, il ne s'occupait pas vraiment de moi, je me suis sentie minable, inutile.
Je suis repartie le coeur lourd, il m'avait dit une sorte d'adieu la veille, comme s'il s'en foutait carrément. Je lui avait même envoyé un message une fois rentrée chez moi, qui est resté sans réponse. J'ai donc décidé que j'avais été assez humiliée comme ça... Et j'ai arrêté d'espérer.
Rentrée 2014.
J'ai le coeur léger. C'est ma dernière année au lycée. Je retrouve mes quelques amies, et décide de profiter, de ne pas déprimer de l'année, et de ne surtout pas m'intéresser aux garçons.
Perdu.
Dès le premier jour, J, un garçon dans ma classe que je n'avais jamais vu, commence à entamer des jeux de regards avec moi. Il m'invite le week-end même de la rentrée à sortir, puis la semaine d'après. Il est tout adorable avec moi, il est ultra-timide et ne parle presque pas, mais il me tient la porte tout le temps, me tire la chaise au restau, a plein de petites intentions... Un vrai gentleman. Le hic, c'est qu'il me demande super tôt si je veux sortir avec lui. Genre, même pas une semaine après notre première sortie. Ca va trop vite pour moi, je dis non, mais il a déjà commencé à me tenir la main, par la taille, et quelques jours après se lance pour notre premier baiser.
On sort donc ensemble officiellement quelques jours plus tard, mais je ne suis pas à l'aise, je me force, je n'ai pas envie d'être dans cette situation.
Dans les premiers mois de notre relation avec J, je pense plusieurs fois à le quitter car je ne suis pas heureuse, il ne me correspond pas, pas du tout, on est trop différents et il est beaucoup trop timide pour une personne aussi folle que moi. Je pense même à Y. Je les compare, grosse erreur. Ca m'amène à idéaliser Y, il a toujours été sur un piédestal dans mon esprit, mais ça continue même pendant ma relation avec J.
Toutes les fois où j'essaye d'amener la discussion pour qu'on se sépare avec J, il se met à pleurer, à me dire qu'il ne veut pas me perdre entre deux sanglots, et me promet qu'il fera des efforts. A chaque fois. Et il a fait des efforts, vraiment.
Noël 2014.
Ca fait 3 mois que je suis avec J, et je commence vraiment à m'attacher à lui. C'est durant ces vacances que je lui parle de Y. Et je pleure comme une merde en lui en parlant. Je lui en parle plusieurs fois après cela toujours les larmes aux yeux, si bien que J commence à voir Y comme un ennemi, quelqu'un de mauvais qui m'a fait du mal.
Y m'envoie un message le 24 décembre pour me souhaiter un joyeux Noël. Je lui apprend que j'ai quelqu'un. Il réagit d'abord comme s'il était content pour moi. Puis il se dit enfin jaloux. Jaloux que J soit proche de moi. Et il me demande pardon pour tout ce qu'il m'a fait. On parle le lendemain, je lui explique tout ce que j'ai ressenti. Et lui me dit qu'il s'est écrasé et a fait le c*nnard tout ce temps pour que j'arrive à l'oublier et ne plus que je souffre. C'est pour ça qu'il a été froid quand j'étais chez lui, il voulait que je le déteste. Pour que je passe à autre chose. Puis on se redit au revoir, et "have a wonderful life."
Mai 2015.
Je suis toujours avec J. Un lundi matin, en sortant de cours de sport, je reçois un message en japonais. Il vient de Y. C'est le seul de mes contacts à apprendre le japonais, comme moi. Il me demande des nouvelles. A cet instant, J se braque, et me fait promettre de ne jamais, jamais répondre à ce "c*nnard".
Mais je n'ai pas obéi. J'étais tellement heureuse d'avoir des nouvelles de lui que le soir même on a discuté, et ça nous a permis de remarquer qu'on n'avait aucunement perdu en complicité. De l'autre côté, J s'est mis à envoyer des messages à Y, pour l'insulter et lui dire de me laisser tranquille. Ca a fait rire Y, qui a donc arrêté de me parler sans que je ne sache pourquoi sur le coup.
S'en sont suivies de multiples disputes entre J et moi. Quasiment tous les mois, on avait de grosses engueulades au sujet de Y, à qui je ne voulais pas arrêter de parler. Je prenais des nouvelles de temps en temps, et ça rendait J malade. A chaque fois il m'obligeait à arrêter totalement de lui parler, puis Y revenait un ou deux mois après, on reparlait, et re-belotte.
Rentrée 2015.
Je suis en colocation avec J, même si je trouve que c'est allé trop vite, j'aurais préféré attendre avant qu'on s'installe ensemble. Mais bon, c'est pour les études.
Il commence à accepter que je reparle avec Y. Sauf que, à force de faire ça, mes sentiments pour Y ont remonté, bien qu'ils n'aient jamais disparu.
On a plusieurs fois dit avec J qu'on se séparait, après de grosses engueulades, puis après on se réconciliait, mais à force de s'engueuler comme ça constamment, je me suis de plus en plus rapprochée de Y.
Et puis, il y a quelques mois de ça, j'ai reçu un mail de Y. Il y étalait tous ses sentiments, qu'il cachait depuis le début. Toutes ces filles, ces occasions qu'il a eues, et qu'il a repoussées, pensant tout le temps à moi. Ses séquelles qui sont restées après avoir dû me quitter. Sa souffrance de s'en prendre régulièrement plein la gueule par J.
La guerre entre mon coeur et ma raison a éclaté à ce moment là. J'étais totalement torturée, je devais choisir entre mon amour de vacances que je n'ai jamais pu embrasser, et l'homme avec qui je vivais et avec qui j'avais vécu beaucoup de bons moments, mon premier vrai petit ami.
Ce devoir de choisir entre les deux s'est accéléré quand, avec J, nous sommes allés passer des vacances pendant une semaine là où habite Y.
Voilà ce qu'on appelle un mauvais plan.
On s'est donné un rendez-vous pour se voir Y et moi. J'étais contente de pouvoir le revoir, même si j'avais supplié J avant, qui était catégoriquement contre. Au dernier moment, J a décidé qu'il allait squatter avec nous pour nous surveiller. Normal. Sauf qu'il a fait la gueule tout le long, Y était super gêné, même si ça ne l'empêchait pas de rigoler parfois avec moi. C'était vraiment pire que gênant.
J a fini par s'éloigner, et on a pu parler, Y et moi. Pendant presque une heure, on a parlé de beaucoup de choses, nos sentiments, etc. Puis il m'a dit qu'il était temps de choisir, que je ne pouvais pas avoir les deux. Après une longue hésitation j'ai dit à Y qu'il valait mieux pour lui qu'il m'oublie pour arrêter de souffrir et pouvoir passer à autre chose. Que c'était ce que je devais faire, et ce qui ferait souffrir le moins de personnes. Il a supprimé mon numéro devant mes yeux et m'a dit que je me gourais si je pensais qu'il ne souffrirait pas. Il a quand même gardé la tête haute, m'a remercié pour tout ce que je lui avait apporté, est allé jusqu'à J pour lui serrer la main, le regarder dans les yeux et lui souhaiter bonne continuation, alors que J avait été totalement irrespectueux avec lui. D'ailleurs J ne lui a même pas répondu. Et Y est parti super vite, sans se retourner.
J était content que j'aie fait ce choix, et il m'a consolée toute la soirée, je n'arrivais pas à m'arrêter de pleurer. Sur la route du retour, on s'est encore engueulés lui et moi, et j'avais les larmes aux yeux à plusieurs moments. Je souffrais, c'était horrible. Arrivée chez moi, mes parents, qui ont eu une querelle avec J, se sont demandés pourquoi je n'étais pas retournée avec Y. Tout le monde dans ma famille s'est retourné contre J.
Ce week-end, je pensais que ce serait le dernier que je passerai avec J. On était tranquilles chez ses parents. Je pensais lui dire aujourd'hui qu'il fallait qu'on se sépare, que j'étais toujours amoureuse de Y. Mais il prend tellement soin de moi, il est tellement gentil et adorable, je suis bien avec lui, j'ai mon confort, etc. Mais est-ce suffisant ?
J'ai peur de regretter pour chacun des deux choix au final. Lequel des deux me ferait le plus souffrir en fin de compte ? Même après avoir choisi J, je ne me sens pas mieux.
Y n'a pas arrêté de me dire que je ne pouvais pas avoir les deux. Qu'il fallait que j'écoute mon coeur. Mais ce n'est pas si facile que ça. J et moi sommes vraiment attachés maintenant, et je l'aime beaucoup. N'est-ce pas ça être heureux ? Etre bien avec une personne, être bien quand on s'endort près d'elle, être tout simplement bien avec elle ?
Ou bien est-ce plutôt tout plaquer pour suivre ses rêves et sortir avec le prince charmant dont on a toujours rêvé, même si on ne sait pas où ça va nous mener ?
Voilà ma problématique aujourd'hui. C'est très douloureux de ne pas savoir quoi faire. Et plus le temps passe, plus Y m'oublie, je le sens. Et je ne sais pas si c'est ce que je souhaite.
J'ai le cerveau en feu. Et le coeur aussi. Traitez-moi d'immature si vous le souhaitez, je sais que je le suis. Mais dites-moi ce que vous feriez à ma place s'il vous plait, je suis totalement perdue dans ce flot de sentiments. Parfois c'est juste impossible à surmonter toute seule.
Merci beaucoup si vous avez lu ce foutu pavé jusqu'au bout :')
Plein de bisous ~~ 