Maelune a écrit :
Prendre des médicaments pour calmer les douleurs pré-menstruelles (ce qui reste hypothétique qui plus est) n'est pas en soi un bon conseil. Tant que la douleur reste supportable, mieux vaut éviter les médicaments par simple confort : ça évite une accoutumance qui pourrait avoir un effet boomerang lorsqu'elle aura ses premières règles avec des crampes/spasmes qui pourraient être plus difficiles à traiter.
Je pense qu'on peut tout de même comprendre que quelqu'un prenne certains médicaments pour éviter les douleurs. Je veux dire, même si c'est supportable, c'est extrêmement chiant. Puis où pose-t-on la limite de supportable ? Tant qu'on ne vomit pas de douleur c'est supportable ? Tant qu'on n'a pas envie de hurler c'est supportable ? C'est très subjectif.
Ensuite la prise régulière d'anti-douleurs type ibuprofen, paracetamol, etc ne crée pas une dépendance. En fait les médicaments ne créent pas une dépendance. Une résistance peut se former au niveau des germes, mais c'est pas comme une drogue, le corps ne va pas du tout en réclamer de plus en plus. Enfin si, mais uniquement avec des médicaments type morphine, vicodin. Qui sont des drogues
.
Quant à "l'effet boomerang", c'est pas bien vrai non plus. Quand les douleurs reviennent mais qu'on n'a pas de médication sous la main, bien évidemment ça nous semblera plus fort, et c'est normal, vu qu'on ne prend pas les anti-douleurs que l'on prend d'habitude; ces derniers atténuants la douleur, comme leur nom l'indique.
Maelune a écrit :
[...]je lui déconseille en effet de prendre directement des médicaments dans le but d'atténuer ce symptôme comme cela lui a été conseillé mais de s'orienter vers d'autres soins avant. Si ça ne l’apaise pas, elle pourra toujours prendre quelque chose de plus costaud que de l'homéopathie ou autre, mais d'après son message ses douleurs ne semblent pas être insoutenables.
Alors qu'on se le dise, je trouve aussi que c'est une bonne idée d'essayer quelques petites astuces avant de se tourner vers la médication (surtout si les douleurs sont pus désagréables que réellement douleurs). Mais des astuces qui fonctionnent, ont un effet. L'homéopathie n'en fait pas partie. Je ne m'attarderai pas là-desssus sinon j'en ai pour 3 pavés et demi, donc je me contenterai d'un petit pavé sous spoiler expliquant en quoi l'homéopathie est une grosse blague (je cite ici mon travail de dernière année; 17 ans et déjà anti-bullshit pharmaceutique, le temps passe vite <3):
Spoiler (Cliquez pour afficher)
Un traitement homéopathique est obtenu grâce à la dilution extrêmement poussée d'une solution contenant une substance active, le tout étant à chaque étape agité; or, au terme de cette dilution, il es scientifiquement impossible qu'il subsiste la moindre solution active, et ce en vertu de la loi physique dite d'Avogadro (à savoir le nombre d'atomes contenus dans une mole, qui n'est autre qu'une unité de comptage au même titre que la centaine par exemple; sa valeur numérique est: 6,022 141 29(27).1023mol-1). Sans oublier un autre principe de l'homéopathie apparu dans les années 80 pour prouver son efficacité pharmaceutique: la mémoire de l'eau. L'eau garderait « en mémoire » les effets des principes actifs avec lesquels elle aurait eu contact. Ce qui prouverait que la dilution n'empêche pas les médicaments homéopathiques d'avoir un effet pharmacologique puisque l'eau garde en mémoire le principes des composants auxquels elle a eu affaire. L'étude réalisée dans les années 80 par Jacques Benveniste (théoricien de la mémoire de l'eau avec le professeur Montagnier) et publiée dans Nature pour valider cette théorie n'est cependant pas recevable. Elle a été vivement critiquée dès sa parution et Benveniste accusé de conflits d'intérêt, de légèreté voire d'avoir modifier ses résultats selon son bon plaisir. Enfin, des scientifiques concluent dans l'article « 'High-Dilution ' experiments a delusion » (dans Nature en juillet 1988) que les expériences sur la mémoire de l'eau ne sont pas reproductibles, donc invalides scientifiquement.
Prenons le cas, en ce qui concerne le nombre d'Avogadro, du nombre de dilutions généralement faites aux principes actifs dans les médicaments homéopathiques. Ces dilutions sont appelées CH (centésimale hahnemannienne). Cette valeur indique la dilution du principe actif. Celui-ci a subi 9 dilutions successives. Il reste donc un milliard de milliardième de la quantité de ce principe dans le médicament finale, ce qui équivaut à 1 mètre cube d'eau dans l'ensemble des océans de la planète. Et finalement, que reste-il du principe actif? Rien. Au delà de 15 CH, on est en dessous du nombre d'Avogadro. Quant à la mémoire de l'eau, c'est bien simple: si elle gardait réellement en mémoire tous les composants avec lesquels elle a pu rentrer en contact, nous ne pourrions jamais en boire sans nous en faire, à moins de la filtrer encore et encore, car elle garderait les effets des différentes substances dangereuses qu'elle a pu rencontrer lorsqu'elle était encore non-potable.
Maelune a écrit :
Le risque d'accoutumance est bien réel surtout sur les médicaments qui servent à traiter les douleurs de règles car la plupart de ces produits ne servent pas qu'à traiter les règles douloureuses mais également la plupart des douleurs liées à l'estomac. Ce qui fait qu'on peut donc en prendre fréquemment et de manière très accessible puisqu'ils sont délivrés sans ordonnance.
Pour le soi-disant risque d'accoutumance, je me suis expliquée au-dessus. Ensuite, les anti-douleurs recommandés pour les douleurs de règles (paracétamol, ibuprofen) sont justement déconseillés pour les douleurs d'estomac: ça l'attaque (ainsi que le foie), donc ça risque pas de régler les douleurs qu'on a à cet organe.
Maelune a écrit :
Certains cas d'endométriose deviennent parfois très dur à traiter parce qu'il est difficile de trouver un anti-douleurs qui fonctionne, entre autres à cause de ce genre d'accoutumance fréquentes que beaucoup de personnes sous-estiment.
Je me permets quelques grosses corrections: la
majorité des cas d'endométriose sont difficiles à traiter parce qu'on n'y connait rien. Et ce, parce que:
- la médecine se tourne en majorité vers les problèmes masculins ou qui concernent les deux sexes,
- on préfère faire des dizaines d'études sur les problèmes d'érection que sur une maladie touchant une femme sur 10 et pouvant se solder par la mort,
- personne ne diagnostique l'endométriose, parce qu'on connait pas ou qu'on se dit qu'une femme qui souffre à la mort pendant ses règles c'est normal: c'est une femme, c'est notre lot quotidien, pas de quoi vermifuger un hôpital.
Qui plus est, traiter un cas d'endométriose veut dire essayer de trouver un remède, un mode de guérison à cette endométriose. Ca n'a rien à voir avec les anti-douleurs. On traite pas une endométriose à coup d'anti-douleurs. Du coup je vois pas du tout le rapport.
Maelune a écrit :
Sans compter que le risque d'accoutumance varie d'une personne à une autre,
Si on parle de drogue (sachant qu'un médicament peut aussi être une drogue), c'est vrai.
Maelune a écrit :
certaines sont plus réceptives que d'autres aux composés de certains médicaments.
Tout à fait. Ce qui explique que certaines personnes ne réagissent pas à certains traitements ou, par exemple, à certains anti-douleurs.
Dernière modification par Lunavha (Le 24-08-2017 à 23h55)
C'est l'histoire d'un cheval qui se rend dans une boulangerie à vélo. Il va voir la boulangère et lui dit:
- Bonjour madame la boulangère, auriez-vous des tartes à la fraise?
- Non désolée je n'ai plus que des tartes à la fraise.
- Oh c'est pas grave j'étais venu à vélo.